Saint-Malo golf resort, le golf de la cité corsaire

21 - 02 - 2022

A quelques encablures de l’intra muros de la cité malouine, ce golf entre dans une ère de changements. Le club-house, la vie du club, le restaurant, l’hôtel, la politique tarifaire et, évidemment le parcours tracé par Hubert Chesneau en 1986, sont en pleine mutation. Mulligan Magazine vous raconte cette belle histoire.

 

 

Entre l’homme d’affaires avisé et propriétaire passionné qu’est Serge Raulic et le jeune directeur, le courant passe bien. François Mourocq est arrivé à la mi-février pour prendre officiellement ses fonctions en avril. Bouillonnant de projets, il a déjà mis en œuvre plusieurs changements qui se sentent dès l’arrivée au club malouin. A l’entrée, un desk est maintenant réservé à l’hôtel et à sa clientèle. Sur la droite il y a un pro shop bien achalandé en marques de qualité. Victoria Dienes la nouvelle hôtesse d’accueil, est à votre disposition et peut répondre à tous vos besoins sur le golf. Sourire et gentillesse sont au rendez-vous.

Un lifting à 35 ans

Sur les 27 trous du parcours, le relooking est en marche. Il a débuté par un énorme travail de débroussaillage et les fairways ont changé de visage comme par magie. Des vues dont personne n’avait conscience sont apparues ici et là. Il suffisait d’un regard extérieur pour les imaginer et de quelques heures de coupe-fil et tronçonneuse pour les révéler. Pour ceux d’entre nous qui connaissent ce golf, le nouveau look est impressionnant. Presque tous les trous sont concernés sur le «Surcouf», le 18 trous de championnat (par 72 de 6100 mètres, slope 140). Et, bientôt, le «Old course» de 9 trous (par 36 de 2646 mètres, slope 124) va lui aussi subir un lifting. 

« Nos amis golfeurs vont même découvrir des massifs de granite jusqu’alors enfouis sous les broussailles. Nous projetons aussi de changer les herbes de certains roughs, à droite du 15 et vers le départ du 16. Nous allons les remplacer par des cheveux d’ange, ces graminées aux tiges fines, légères et d’un joli brun-beige qui ondulent au gré du vent comme celles que l’on trouve  sur le Golf National, œuvre du même architecte » explique François Mourocq.

Le projet de passer le 16 en par 5 est à l’étude et, plus anecdotique peut-être, les drapeaux ont été changés. Ils sont jaunes évoquant ceux d’Augusta National, une référence à l’un des plus beaux parcours du monde. 

Faire vivre et dynamiser le club

Open de Saint-Malo, le Mixed Open Letas et Alps tour, sont les points d’orgue des compétitions importantes. Le Mixed Open annulé pour cause de Covid est néanmoins toujours d’actualité, et les pro et proettes reviendront bientôt refouler les fairways malouins. L’occasion peut-être pour un nouveau talent de battre le record de l’italien  Stephano Pitoni établi à 65 (moins 7) en 2016. Mais il y a aussi les rencontres dominicales et toutes les épreuves ludiques qui concourent à la bonne marche d’un club.

De ce côté-là un nouvel élan est donné. « A mon arrivée, nous avions 350 membres, nous sommes déjà passés à 440 et nous visons les 600, à moyen terme. Nous allons aussi organiser des compétitions en hiver, nous voulons que les membres se sentent bien toute l’année. Concernant le drainage du parcours, condition sine qua non au jeu hivernal, nous continuons nos efforts et des travaux en ce sens ont repris depuis octobre ».

Practice et académie

Là encore, les projets s’annoncent. Les deux pros, Yann Kervela et Christian Cévaër (avec la Cévaër green academy) forment un binôme aussi compétent que performant. Ils vont voir les structures d’entraînement dotées d’un nouveau centre de wedging avec multiples situations de jeu de 0 à 100 mètres et des greens à paliers. Un formidable outil à l’étude. Et au practice, un système à base de QR code permettra de proposer aux joueurs des cours, conseils et programmes d’exercices.

Politique commerciale

Tout feu, tout flamme, François ne mâche pas ses mots. « Nous allons entrer dans une dynamique plus agressive en adaptant en permanence nos tarifs aux diverses situations. Pour ce faire, nous utiliserons un logiciel comparable à celui des compagnies aériennes. Comme lorsque vous achetez à l’avance votre billet d’avion, vous pourrez obtenir votre green fee à un meilleur prix. Il y aura des tarifs selon les heures, du type sunset ou happy hours si vous préférez. Nous seront capables d’être réactifs en proposant 18 ou 9 trous, mais aussi une formule en 12 trous grâce à nos deux parcours. La saison sera également un critère intégré au système.

C’est un vrai challenge, passionnant, car ici, on peut faire vivre et bien vivre tout le monde, les golfeurs de passage, les membres, les entreprises de la région et de l’extérieur. Nous avons la structure pour ce faire avec 29 chambres d’hôtel quatre étoiles, des salles de séminaire équipées et la restauration pour satisfaire nos clients. Nous avons beaucoup de demandes et j’ai une offre large pour y répondre. Cela va de la carte entreprise non nominative à l’organisation de séjours touristiques, golfiques ou professionnels. J’ai la chance de faire partie d’un groupe important (les Thermes marins de Saint-Malo NDLR) qui a les moyens pour traiter ce type d’actions. et, sur le plan touristique, la région est très attractive, nous sommes au cœur d’un triangle magique : le mont Saint-Michel, Saint-Malo et Dinan ». Ça vaut celui des Bermudes.

Une nouvelle équipe

Nous ne pourrons pas citer tout le monde, mais avec le directeur, c’est une toute nouvelle équipe qui fait fonctionner la ruche. Jérémy Guyot, le nouveau green keeper a fait ses armes à Terre Blanche et nous vient de Nice où il était intendant-adjoint et s’occupait de la pelouse du stade Allianz Riviera où évolue l’OGC Nice. Il a pris ses fonctions en janvier avec du pain sur la planche et du grain à moudre. Nous avons déjà évoqué l’accueil, face visible de l’iceberg pour nous autres clients d’un golf qui conjugue respect et bienveillance à notre égard. Mais il y a également la restauration. Elle a connu une véritable remise en question qui était plus que nécessaire. Toutes ces personnes sont investies dans un seul but, faire vivre ce magnifique atout qu’est le Saint-Malo golf resort.

Le boire et le manger

C’est maintenant l’affaire d’un binôme de choc. Le chef Daniel Le Guénan, n’a pas manqué l’occasion de revenir dans sa Bretagne. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’homme connaît son affaire après avoir été aux fourneaux de Turnberry. Il prépare une cuisine variée, délicieuse et d’un rapport qualité/prix irréprochable. Mais il n’est pas arrivé seul. Une équipe dynamique l’accompagne. En salle, le boss c’est Nadia Mansouri. Aussi discrète quand c’est nécessaire que présente quand il le faut, elle gère de main de maître le service qui est aussi impeccable que chaleureux. L’équipe est aux petits soins pour nous et l’assiette est parfaite, que demandez de plus ? Même le cadre est au rendez-vous.
En conclusion, nous vous conseillons vivement d’aller découvrir ou redécouvrir ce resort et je me contenterai de paraphraser le personnage du dessin animé Toy Story, Buzz l’éclair  : « Vers l’infini et au-delà ! »

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