A quelques encablures de l’intra muros de la cité malouine, ce golf entre dans une ère de changements. Le club-house, la vie du club, le restaurant, l’hôtel, la politique tarifaire et, évidemment le parcours tracé par Hubert Chesneau en 1986, sont en pleine mutation. Mulligan Magazine vous raconte cette belle histoire.
Entre l’homme d’affaires avisé et propriétaire passionné qu’est Serge Raulic et le jeune directeur, le courant passe bien. François Mourocq est arrivé à la mi-février pour prendre officiellement ses fonctions en avril. Bouillonnant de projets, il a déjà mis en œuvre plusieurs changements qui se sentent dès l’arrivée au club malouin. A l’entrée, un desk est maintenant réservé à l’hôtel et à sa clientèle. Sur la droite il y a un pro shop bien achalandé en marques de qualité. Victoria Dienes la nouvelle hôtesse d’accueil, est à votre disposition et peut répondre à tous vos besoins sur le golf. Sourire et gentillesse sont au rendez-vous.
Un lifting à 35 ans
Sur les 27 trous du parcours, le relooking est en marche. Il a débuté par un énorme travail de débroussaillage et les fairways ont changé de visage comme par magie. Des vues dont personne n’avait conscience sont apparues ici et là. Il suffisait d’un regard extérieur pour les imaginer et de quelques heures de coupe-fil et tronçonneuse pour les révéler. Pour ceux d’entre nous qui connaissent ce golf, le nouveau look est impressionnant. Presque tous les trous sont concernés sur le «Surcouf», le 18 trous de championnat (par 72 de 6100 mètres, slope 140). Et, bientôt, le «Old course» de 9 trous (par 36 de 2646 mètres, slope 124) va lui aussi subir un lifting.
« Nos amis golfeurs vont même découvrir des massifs de granite jusqu’alors enfouis sous les broussailles. Nous projetons aussi de changer les herbes de certains roughs, à droite du 15 et vers le départ du 16. Nous allons les remplacer par des cheveux d’ange, ces graminées aux tiges fines, légères et d’un joli brun-beige qui ondulent au gré du vent comme celles que l’on trouve sur le Golf National, œuvre du même architecte » explique François Mourocq.
Le projet de passer le 16 en par 5 est à l’étude et, plus anecdotique peut-être, les drapeaux ont été changés. Ils sont jaunes évoquant ceux d’Augusta National, une référence à l’un des plus beaux parcours du monde.
Faire vivre et dynamiser le club
Open de Saint-Malo, le Mixed Open Letas et Alps tour, sont les points d’orgue des compétitions importantes. Le Mixed Open annulé pour cause de Covid est néanmoins toujours d’actualité, et les pro et proettes reviendront bientôt refouler les fairways malouins. L’occasion peut-être pour un nouveau talent de battre le record de l’italien Stephano Pitoni établi à 65 (moins 7) en 2016. Mais il y a aussi les rencontres dominicales et toutes les épreuves ludiques qui concourent à la bonne marche d’un club.
De ce côté-là un nouvel élan est donné. « A mon arrivée, nous avions 350 membres, nous sommes déjà passés à 440 et nous visons les 600, à moyen terme. Nous allons aussi organiser des compétitions en hiver, nous voulons que les membres se sentent bien toute l’année. Concernant le drainage du parcours, condition sine qua non au jeu hivernal, nous continuons nos efforts et des travaux en ce sens ont repris depuis octobre ».