Golf et santé à tous âges

14 - 04 - 2016

Si vous connaissez des gens qui souffrent de diabète, hypertension artérielle ou ostéoporose, qui s’ennuient ou qui luttent contre une grave maladie, faites-leur découvrir le golf. C’est une activité saine qui, si elle ne guérit pas tout, fait beaucoup de bien.

Une récente étude, qui a comparé les chiffres de la fédération de golf suédoise avec ceux du ministère de la santé dit en substance que :

«Les golfeurs vivent en moyenne 5 ans de plus que les non golfeurs.»
Mais, comment est-ce possible ? Est-ce que ça marche aussi pour les non suédois ? Et que faut-il faire ? Nous on veut bien vivre 5 ans de plus, donnez-nous le truc. La réponse tient en peu de mots : activité physique, challenge et but, convivialité, tout ce qui donne à l’homme des moyens et des raisons de vivre est contenu dans le golf.
Mais, dans certains domaines, on peut donner un petit coup de pouce à notre sport favori si on veut vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Marchez.
L’informatique et ses ordinateurs, le web compris, sont en train de changer très profondément notre société. Le phénomène est encore plus grave chez nos jeunes qui n’ont rien connu d’autre. à la maison, j’ai coutume de dire de notre ado qu’il use beaucoup plus ses fonds de culotte que ses semelles. Sa personne se résume à un cerveau (heureusement qu’il en a un) immature et à une gigantesque carcasse sans forme qui a poussé trop vite. Carcasse qui ne sert à rien d’autre qu’à se traîner jusqu’au frigo, ouvrir la porte, prendre un pot de rillettes, un paquet de pain de mie et retourner occuper à elle seule le canapé du salon. La seule partie de son physique qui soit encore active est le pouce pour les sms du smart phone, les jeux sur la tablette et la télécommande du téléviseur. Parfois les trois en même temps. Alors, vous pensez bien que lorsqu’il doit se déplacer, les jambes mal habituées à l’effort soulèvent à peine ses pieds. Au même âge que lui la plupart des parents et grands-parents que nous sommes jouaient au foot avec les copains dans la rue le soir après l’école, le jeudi toute la journée et le week-end aussi. Nos mères étaient obligées de crier à la fenêtre pour nous faire rentrer. Le cœur, en particulier et le corps en général, de nos ados n’a aucune possibilité de s’exercer. Et bien, c’est la même chose pour les adultes. Car eux aussi se sont mis à internet, à la télévision et pire encore, à la voiture. On ne marche plus. Si nos jeunes sont avachis à longueur de journée, ils ont peut-être encore une chance d’évoluer, mais qu’en est-il de nous autres les plus âgés. En activité, nous passons des heures assis derrière nos ordinateurs, à la retraite, c’est la TV. Plus grave, le moindre de nos déplacements est motorisé. Il n’y a rien d’étonnant à ce que les golfeurs assidus (qui ne jouent pas en voiturette) vivent plus longtemps. Mais il n’y a pas que cet aspect qui compte. Le fait de marcher 18 trous provoque des impacts, pas des chocs violents, mais des impacts fréquents sur votre ossature. D’après une autre étude, suisse celle-ci, ces impacts sont nécessaires à la bonne santé de votre squelette. Ils améliorent la densité osseuse, aident à acquérir de la masse osseuse. Il existe même une machine qui reproduit ce genre d’impacts utilisée dans le traitement de l’ostéoporose.

Un programme d’exercices quotidiens.

Les exemples, chez les golfeurs comme dans d’autres domaines ne manquent pas. Les personnes âgées les plus dynamiques et les plus heureuses sont celles qui sont en bonne santé. Lapalissade direz-vous. Certes. Mais il n’empêche qu’il faut le répéter pour que tout le monde y croie et s’y mette. Un programme avec des exercices de tonicité et de souplesse pratiqués quotidiennement ne serait-ce que quelques minutes est fort approprié. C’est peut-être un peu difficile au début mais, passés les premiers jours, on l’apprécie et il devient nécessaire et indispensable à notre équilibre. Notre corps est un instrument, une machine qu’il faut entretenir. Vous souvenez-vous de cette photo, parue voici deux ou trois ans, d’Arnold Palmer en train de toucher le plafond d’un club-house avec son pied qu’il avait lancé vers le haut en sautant. L’homme a aujourd’hui 84 ans et il est encore d’une étonnante souplesse grâce à ses exercices quotidiens.
Manger sain et raisonnablement.
Des lasagnes à la viande de cheval ? Des nuggets de poulet avec seulement 30 % de gallinacée, le tout bourré de sel pour donner du goût et de graisse pour remplacer le poids de la qualité inexistante. Nous pourrions écrire un livre sur la « Malbouffe » et il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Revenons à notre ado. Si nous le laissons livré à lui-même pour se nourrir, croyez-vous qu’il ira naturellement vers la barquette industrielle à réchauffer au micro-onde ou vers les légumes verts à éplucher, cuire et accommoder. Ne nous leurrons pas, tout au mieux il fera bouillir de l’eau pour se faire cuire quelques pâtes. Son ennemi à lui, c’est la flemme. Mais nous autres adultes matures et responsables, sommes-nous vraiment obligés d’attendre la première alerte au cholestérol et à l’hypertension pour réagir ? Les esprits chagrins diront qu’ils n’ont pas le temps et que de toute façon, on ne trouve plus de produits sains sauf peut-être le bio. Et encore, on a des doutes. C’est étonnant de voir à quel point on exprime plus facilement des doutes sur la qualité du bio que sur celle des barquettes de malbouffe achetées en supermarché. On critique le prix aussi. Il est vrai que les bons aliments ont un prix mais il y a prix et prix. Celui que va payer cette ménagère dans un super marché en achetant 6 bâtonnets glacés bourrés de colorants et de sucre dans une sous-marque.

Elle justifie son geste en clamant à l’injustice car elle n’a pas les moyens d’acheter une marque pour faire plaisir à ses enfants. Cette même ménagère n’aura pas même un regard pour le kilo de pommes deux à trois fois moins cher que le dessert qu’elle a choisi, proposé par un petit producteur du coin au marché dominical. Il faut dire que les glaces ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles qui font rêver ses marmots chaque soir pendant la pub à la TV. Encore cette sacrée TV (heureusement qu’on y voit du golf parfois).

Oui, bien manger a un coût et demande des efforts, mais c’est surtout une affaire de choix. On peut se faire un bon steak bien épais de temps en temps, surtout arrosé d’un petit Côte-du-Rhône. Il suffit de ne pas le faire tous les jours, de manger un peu plus de salade, de griller quelques courgettes à la plancha, avec des poivrons et seulement quelques gouttes d’huile d’olive. Croquer dans un fruit, ce n’est tout de même pas très compliqué. Mais, le grand truc c’est que nous mangeons trop, et surtout trop de protéines. Il y en a partout dans nos aliments préférés. Un repas normal peut vite être composé de charcuterie en entrée (graisse et protéines), d’un plat de viande (graisse cuite et protéines), de fromage (graisse et protéines). Cela fait trois portions de protéines et de graisse, donc deux de trop. De plus, il y a la quantité. Imaginez qu’en un seul repas, nous prenons beaucoup plus de protéines, de graisse, de sucre et de sel qu’il n’est nécessaire à une journée d’effort. Le paysan Viet ou Laotien pourrait trimer deux ou trois jours dans sa rizière avec ce que nous ingurgitons en un seul repas. Tout ça pour rester assis dans notre voiture, devant notre ordinateur ou la TV. En résumé si vous voulez aider le golf à vous faire vivre plus vieux, manger plus de fruits et de légumes, moins de viandes et de graisse. Salez et sucrez moins. Mais, surtout prenez l’habitude de diminuer sensiblement vos portions. Il ne s’agit pas de se faire violence. Un peu de tout, mais un peu moins de tout, peut faire l’affaire. Le truc, c’est de sortir de table avec la faim, c’est un bon indicateur.

Et l’amour dans tout cela ?

On ne peut pas vivre sans amour. C’est une évidence. Nous ne parlons pas ici de sexualité, encore que d’autres études ont mis en évidence qu’une activité sexuelle régulière pouvait être bénéfique à de nombreux points de vue, mais de l’amour tout court. L’amour de ses proches, de sa famille, l’amour de son prochain. Ce sentiment inexplicable et indispensable. Et cela aussi, peut se cultiver. Ayez des relations, soignez vos amis, ils vous le rendrons. C’est aussi un des atouts du golf. Notre sport favori est convivial.

Le challenge.

Parlons un peu du challenge. Voilà un autre des atouts du golf, et non des moindres. Vous avez tous entendu ces témoignages du personnel hospitalier qui nous apprenent que les malades en fin de vie décèdent plutôt après Noël et les fêtes qu’avant. On sait pourquoi, c’est parce qu’ils ont un but qui les maintient en vie. Il est évident qu’avoir un but, comme celui que le golf nous donne tous les jours est un facteur important de notre bien-être, de notre envie de vivre. Le challenge de faire de beau coups, de belles parties, de baisser son index, d’épater les copains ou, plus simplement, de se prouver à soi-même chaque jour, chaque semaine, qu’on peut le faire, qu’on peut être là.
L’activité physique et le sport, à ne pas confondre avec le sport à outrance qui lui est dangereux, vous bousille les tendons et les muscles, l’activité physique disions-nous, fait du bien, toutes les disciplines pratiquées raisonnablement sont bonnes. Finalement, cette étude ne nous apprend rien, elle nous permet juste de la brandir en disant : « Regardez, voici une preuve de plus ». Le golf c’est la santé, dites-le à vos amis.
En Pays de la Loire, la Ligue rembourse (et encore en 2015) une partie de la première licence senior, c’est bon à savoir (lire les conseils ci-dessous).

Deux conseils du cardiologue :

1/ Après votre partie, surtout s’il fait chaud et que vous avez transpiré, laissez à votre corps le temps de redescendre en température avant de prendre une douche. pour éviter les chocs thermiques.

2/ On l’aime bien notre Miguel Angel Jimenez avec ses barreaux de chaises, mais ce n’est pas un exemple à suivre. Si vous êtes fumeur, ne fumez pas juste avant le sport, mais surtout ne fumez pas juste après et encore moins pendant. La nicotine entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque et le monoxyde de carbone prend la place de l’oxygène dans les globules rouges entraînant l’hypoxie, un déficit d’oxygène, cause d’essouflement, de fatigue, de crampes et surtout d’infarctus chez les plus de 40 ans.

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