Nous avons vécu des temps difficiles et nous croisons les doigts pour que cette période soit maintenant, pratiquement, derrière nous. C’est dans l’adversité qu’on voit ses vrais amis et cet adage a démontré que la filière golf sait s’unir et travailler de manière solidaire. L’ADGF (association des directeurs de golfs a tourné à plein régime pendant le confinement, comme elle le fait toute l’année d’ailleurs et comme le GEGF (Groupement des entrepreneurs de golf français). Les directeurs de nos structures ont beaucoup échangé leurs points de vue et leurs situations. Et le constat est préoccupant. Mis à mal par une météo catastrophique l’hivers dernier, beaucoup de golfs sont dans une situation difficile. Le confinement est venu s’ajouter à ce contretemps et ils ont dû supporter en plus deux mois de fermeture sans la moindre recette. Alors aujourd’hui, on estime que environ 50% des golfs sont en difficulté. De plus, l’avenir est incertain. Le redémarrage de l’activité se fera au mieux progressivement et on ne sait pas combien de temps il nous faudra pour revenir à la normale.
Lors de nombreux échanges sur les réseaux sociaux ou au téléphone avec plusieurs golfeurs, nous avons bien entendu la question que se posaient un certain nombre d’entre vous sur le prix des abonnements pour 2020. Beaucoup de membres n’avaient pas encore repris leurs abonnements avant le confinement. Alors, l’idée faisait son chemin de demander une réduction pour le reste de la saison. Le problème est que seuls les abonnements permettront à nos golfs de vivre cette année. A part quelques très rares golfs privés, toutes les structures comptent sur les green-fees pour boucler leurs budgets. Beaucoup qui comptaient sur une clientèle extérieure et même étrangère pour commercialiser leurs green-fees en seront privés pour le reste de la saison. Si nous ne pourrons pas encore voyager facilement dans nos régions françaises avant quelques temps, les golfeurs étrangers ne pourront probablement pas revenir dans nos golfs avant l’an prochain. C’est-à-dire que ce ne sont pas seulement deux mois de recette qui sont perdus, mais également une saison complète. Pour certains de nos golfs, les ressources proviennent au 3/4 des green-fees et aux 2/3 d'une clientèle internationale.