L'open de Bretagne, un spectacle époustouflant !

Bluegreen, créateur et organisateur de l’Open de Bretagne, confirme la tenue de l’édition 2021 qui se jouera du 24 au 27 juin sur le golf de Pléneuf Val André. C’est une très bonne nouvelle pour le golf professionnel Français puisqu’il s’agira de la première épreuve du Challenge Tour (seconde division professionnelle en Europe) qui se tiendra dans l’hexagone.

Avec l’annonce des dernières mesures gouvernementales concernant l’amélioration des conditions sanitaires dans le pays, Bluegreen a souhaité poursuivre l’aventure de ce tournoi initiée il y a plus de 15 ans et ne pas baisser les bras face à la pandémie.

En concertation avec le Challenge Tour, la ffgolf et les autorités préfectorales, Bluegreen a conçu un événement unique destiné à recevoir dans les meilleures conditions, joueurs professionnels et spectateurs. Si l’accueil des spectateurs devait être limité pendant le tournoi, Bluegreen a d’ores et déjà prévu de permettre à tous les amoureux du golf de suivre les actualités et résultats sur les réseaux sociaux dédiés du tournoi comme s’ils étaient sur le parcours avec les joueurs.

Bluegreen vous donne rendez-vous début juin pour un complément d’information.

L’open de Bretagne avec Bluegreen, c’est sur www.opendebretagne.golf

A propos de BLUEGREEN

Le réseau intégré Bluegreen est le premier gestionnaire de parcours en Europe avec 47 golfs en France et près de 70 golfs avec les Partenaires Bluegreen. Spécialiste de l’innovation, Bluegreen imagine le golf de demain et propose une nouvelle pratique du sport, en phase avec les attentes et aspirations des clients et les nouveaux usages de consommation : plus rapide, plus fun, plus simple… Pour plus d’informations, consultez le site bluegreen.fr.

Damien Perrier, le champion breton de l'European Tour
De gros travaux sur les green

Bientôt la fétuque rouge, l’herbe des links.

Philippe Lefeuvre, directeur du golf de Saint-Cast-Le-Guildo nous explique pourquoi et comment il a, avec son équipe, préparé le changement de graminée sur les green.

 » Il s’agit de changer les graminées de gazon présentes actuellement par des variétés plus résistantes, moins gourmandes en eau et engrais et moins exigeantes en entretien.

Dans les années 80-90, Les golfs en France ont voulu copier le modèle américain en installant des graminées tropicales sur des sols en sable pur, certes très filtrants mais peu fertiles. Le but était d’offrir aux golfeurs des surfaces de jeu immaculées et très roulantes le plus longtemps possible. Ces gazons cultivés « hors sol » demandaient beaucoup d’eau, de fertilisants, et de pesticides. Ils avaient une forte croissance et exigeaient beaucoup de tonte et de scarification.

Faute de moyens, la plupart des golfs français n’ont bien sûr pas pu suivre la cadence et ont été envahis en particulier dans notre climat tempéré par une graminée indésirable dont vous avez sûrement entendu parler : le pâturin annuel. Cette graminée adore les arrosages et les apports d’engrais réguliers. Elle se sème toute seule et ses graines supportent les tontes rases.

Elle représente parfois jusqu’à 90% de la surface des greens de golf en France, particulièrement sur les côtes de la Manche et de l’Atlantique. Elle procure une surface très souple qui se déforme beaucoup, n’offrant donc pas une qualité de « roule » franche, particulièrement quand elle est en fleur au printemps. Elle réclame des tontes et des scarifications fréquentes donc beaucoup de travail. Elle ne supporte ni le froid ni les fortes chaleurs et est très sensible aux maladies. A Saint-Cast, malgré nos efforts elle représente encore près de la moitié de la surface de nos greens. Il faut donc rompre avec ce cercle vicieux et ce de manière radicale. Et pour cela, nous avons opté pour la fétuque rouge.

C’est la graminée d’origine des links, employée lorsque les parcours de golf n’étaient pas fertilisés ni arrosés et voulaient produire une « roule » propice au jeu. Maintenant que les préoccupations environnementales et que le développement durable sont des enjeux d’actualité et d’avenir, elle redevient à la mode.

Vous la retrouvez sur les links britanniques, et chez les scandinaves qui ont renoncé aux produits phytosanitaires depuis près de 10 ans. Dans notre entourage, c’est celle que vous jouerez au golf de Granville dont la réputation n’est plus à faire.

Elle a des feuilles en forme d’aiguilles fines, d’un vert intense. Elle tient sa force d’un enracinement très important (plus de 25 cm) malgré des tontes rases. Cela lui permet de supporter la sécheresse et une fertilisation faible. Elle pousse lentement : 2 à 3 fois moins vite que les autres graminées. Elle est moins vulnérable aux maladies.

Le plus difficile est de l’implanter. En effet, il faut lui faire de la place, et rendre la vie impossible aux autres variétés de gazon. Nous nous y préparons depuis déjà quelques mois, et laissons faire les champignons et les parasites, qui nous éradiquent le paturin en place. La fétuque rouge aura ainsi la place pour se développer au printemps.

Ceci explique que certains de nos greens paraissent abîmés par de nombreuses taches. Cependant vous pouvez constater que même si l’esthétique n’était pas au rendez-vous, la roule a été excellente tout l’hiver.

Le décompactage réalisé en novembre fait partie de ce process. L’opération a permis d’améliorer le drainage, d’aérer, d’affermir les greens et elle favorisera l’enracinement du gazon au printemps. Nous avons réalisé fin mars un micro-carottage (1 000 trous au m² de 6 mm de diamètre chacun). Nous en avons profité pour incorporer dans le sol tous les éléments fertilisants et amendements pour la saison déterminés par les analyses de sol réalisées par un ingénieur agronome. Les trous ont été volontairement laissés ouverts afin de permettre à cette nouvelle graminée de se développer. Nous renouvellerons cette opération 2 à 3 fois par an.

Le froid des semaines hivernales nous a fait prendre du retard sur la pousse. Cependant, 18 jours après le semis, les plants commençaient à sortir « .

A Mulligan Magazine, nous sommes très heureux pour notre championne. Anne-Charlotte Mora, qui fait ses débuts sur le Ladies European Tour, vient de signer un premier top ten au Investec South African Women’s open sur le parcours du westlake golf club. C’est certainement le premier d’une longue série. Au cours des quatre tours, elle n’a cessé d’améliorer ses cartes pour finir avec un joli moins 1 qui la place en huitième position. Elle nous prouve, mais elle se prouve aussi à elle-même, qu’elle est capable de tenir sa place parmi les meilleures. Et, surtout, qu’elle est une bonne joueuse sur un dernier tour, ce qui est de bon augure.

Anne-Charlotte est une joueuse du charmant golf ligérien de l’île d’or.

Bravo Anne-Charlotte, Mulligan Magazine est très fier de faire partie de tes partenaires !

Le Golf National est heureux d’accueillir du 6 au 8 mai le Linxea Open ffgolf sur le parcours de l’Albatros, hôte de la Ryder Cup 2018 et futur site du tournoi olympique des Jeux de Paris 2024. Suite au report de l’Open de France prévu initialement du 6 au 9 mai, la Fédération française de golf, avec le soutien de Linxea, a décidé d’ajouter une nouvelle épreuve à son circuit national pour permettre aux joueurs tricolores de garder le rythme de la compétition tout en leur offrant un véritable challenge sportif.

Mélangeant messieurs et dames, le tournoi réunit 99 des meilleurs golfeurs de l’Hexagone avec parmi eux 60 professionnels dont le numéro 2 français Antoine Rozner, des membres de l’équipe de France ainsi que des talents amateurs en devenir. Disputé sur trois tours et 54 trous en formule stroke play, le Linxea Open ffgolf – Le Golf National offrira au champ de joueurs une dotation de 40 000 euros mais surtout un défi de haut niveau sur le parcours exigeant et réputé de l’Albatros. Suite aux restrictions sanitaires, l’épreuve se disputera à huis clos.

Antoine Delon, président de Linxea : « Nous sommes très fiers de participer à ce tournoi qui fait se côtoyer les meilleurs amateurs et des joueurs professionnels. C’est une chance incroyable de disputer un tournoi sur le parcours de l’Albatros au Golf National, futur hôte des Championnats du Monde par équipes amateur en 2022. »

Pascal Grizot, président de la Fédération française de golf : « Dans le contexte sanitaire actuel, il est important que nous accompagnions nos meilleurs joueurs et joueuses professionnels tout autant que nos meilleurs amateurs dans leur préparation pour les futures échéances internationales qui les attendent. Une vision partagée avec Linxea que je remercie pour son soutien. Le parcours de l’Albatros, en format compétition, est le terrain de jeu idéal pour performer et s’aguerrir. »

Le Linxea Open Ffgolf, un tournoi pro pour former nos amateurs

Le Directeur exécutif de la Fédération répond à nos questions sur l’utilisation par la ffgolf de l’argent de la licence et insiste notamment sur les nombreux bénéfices retirés indirectement pour tous les golfeurs. Bénéfices souvent mal connus et pourtant significatifs.

Christophe, dans ce contexte de crise sanitaire sans précédent, joueurs et clubs ont été unanimes ces derniers mois pour saluer l’action déterminante de la Fédération française de golf en faveur d’une reprise rapide du jeu à la sortie des deux confinements. Est-ce un raccourci trop facile ou pour le dire autrement, est-ce démagogique de dire qu’on doit ce résultat à la licence ?

Pourquoi cela le serait-il ? C’est de notre responsabilité d’affirmer que c’est tout simplement une réalité. 60% du budget de la Fédération dépend du produit de la licence, soit de l’ordre de 17 M€ sur un budget total de 29 M€.

Elle est notre énergie pour œuvrer au développement du golf et défendre chaque jour les intérêts de nos clubs et de tous les golfeurs, qu’ils soient licenciés ou non. Alors, lorsqu’il s’agit en urgence de mobiliser des moyens pour répondre aux défis immédiats posés par la crise sanitaire, sans une fédération forte, dotée de ressources humaines et financières pour agir, je doute de notre faculté à peser avec autant d’efficacité sur les événements. Rien ne tient au hasard. Si la voix de la ffgolf s’est fait entendre, c’est parce que nous sommes une grande fédération (la 6ème en nombre de licenciés en 2020), rassemblant plus de 400 000 licenciés autour de nos clubs, reconnue pour le sérieux de sa gestion, pour sa capacité à porter avec succès de grands projets comme la Ryder Cup 2018, qui a tissé sa toile et ses réseaux dans notre pays et à l’international mais aussi et surtout parce que nous disposons de moyens d’actions grâce à la licence. Sans moyens, pas de salut.

Concrètement qu’a fait la ffgolf ?

En coordination permanente avec les organisations professionnelles de la filière, nous avons œuvré sans relâche et avec opiniâtreté auprès des instances gouvernementales pour que le golf soit parmi les premiers sports à pouvoir être pratiqués à la sortie des confinements ! C’est avec l’appui de nos conseils dans différents domaines et grâce à ce travail de pédagogie, de persuasion que nous y sommes parvenus. Je ne saurai, tellement ils ont été importants, vous recenser le nombre d’échanges que nous avons multipliés avec tous les Ministères concernés par la gestion de cette crise sanitaire, ainsi qu’avec Matignon et l’Elysée. Nous avons dû produire et défendre au moins 42 versions (rires) de notre « protocole sanitaire renforcé – golf » !

Seule une Fédération forte, ayant tissé des liens étroits avec d’autres grandes fédérations, peut s’inviter dans ces discussions. Ces échanges ont été accompagnés de l’élaboration d’un protocole sanitaire complet pour encadrer la reprise du jeu. Il a fallu le discuter, le faire savoir, l’imposer et le faire respecter. Dans le même temps, il a fallu soutenir nos clubs qui subissaient de plein fouet l’arrêt total de leur activité. Le service relations clubs a été sur la brèche pour aider tous les exploitants au niveau social et administratif. Il a par ailleurs mené un important travail d’enquête pour évaluer l’impact économique de la crise sur la filière et entamer par la suite une nouvelle action auprès des instances gouvernementales et de nos parlementaires afin de réclamer des aides en faveur de nos structures les plus fragiles, dans un esprit de solidarité. Enfin, et au-delà de nos efforts bien naturels pour accompagner nos licenciés dans cette période sans golf, nous avons été à l’initiative d’une grande campagne nationale de communication pour encourager la pratique du golf dans un moment où les Français aspirent notamment à se reconnecter à la nature. Elle avait pour but de soutenir nos clubs en générant un afflux de nouveaux golfeurs. Cela a représenté un investissement de 500 000 euros. Je me répète mais seule une fédération forte peut le supporter et surtout seule une fédération nationale peut se rapprocher du Royal & Ancient et lui demander de participer au financement de cette campagne à hauteur de 150 000. La licence, c’est tout cela aussi.

Vous avez ainsi permis à tous les golfeurs de renouer avec leur passion… de renouer avec le jeu. Le lien s’était rompu, la faute à ce fichu virus. Une autre menace guette le golf et les golfeurs, celle du changement climatique. Elle impose une accélération de la transition écologique des golfs. Il n’est pas exagéré de dire que l’avenir du golf et les conditions de sa pratique sont en jeu. La ffgolf est en première ligne. N’est-il pas de votre responsabilité de mieux faire savoir aux golfeurs ce que vous mettez en œuvre dans ce domaine grâce à l’argent de la licence ? …

Indéniablement. Vous avez raison. Nous devons mieux faire connaître ce pan de notre activité. Cet engagement ne date pas d’hier. La ffgolf est mobilisée sur ces sujets depuis plus de 15 ans et Pascal Grizot et son équipe en ont fait un des trois piliers de leur mandature. La licence nous permet de préparer l’avenir et d’aider les golfs à s’adapter aux conséquences du changement climatique mais aussi à la raréfaction des ressources et au durcissement du cadre réglementaire. Il faut par exemple financer la recherche pour trouver des alternatives aux produits phytosanitaires dont l’usage sera progressivement interdit et mettre en œuvre des formations pour les personnels qui évoluent dans leurs pratiques d’entretien des parcours. Les golfeurs sont exigeants. Ils veulent jouer sur de beaux terrains avec de bons greens. En faisant le choix de la licence, ils concourent à préparer le golf de demain, à préserver la jouabilité optimale des surfaces de jeu alors que des contraintes conséquentes pèsent, comme vous le voyez, sur les exploitants. Ils ne doivent pas ignorer ces enjeux et prendre conscience que la licence et la fédération, c’est aussi cela. C’est leur propre plaisir et leur propre jeu que nous défendons pour maintenant et pour demain.

Dans vos missions statutaires, il est écrit que la ffgolf a pour mission d’organiser la pratique du golf en France. Cela peut apparaître un peu abstrait. Quelles sont les implications pour la Fédération ?

C’est aussi là que l’on mesure que la licence, c’est un peu le cœur du réacteur du golf en France. Je m’explique. Grâce aux revenus tirés de la licence, nous proposons une offre d’animation sportive conséquente pour tous les publics mais aussi nous dotons les clubs de tous les outils nécessaires à l’organisation du jeu, en loisir et en compétition. C’est la ffgolf qui développe et déploie dans tous les clubs le logiciel de gestion sportive. La ffgolf maintient et fait évoluer ces outils pour les adapter aux constantes évolutions technologiques et réglementaires. Je pense en particulier à la récente harmonisation mondiale du système de handicapping et l’entrée en vigueur du World Handicap System. La Fédération, dans le cadre de sa mission d’organisation du golf en France, a eu la responsabilité de sa mise en place, ce qui a induit des développements informatiques pour prendre en compte des nouveautés dans le calcul de l’index ou encore un travail de pédagogie et d’information de tous les joueurs, qu’ils soient compétiteurs ou joueurs loisirs, le WHS offrant désormais la possibilité de certifier des parties amicales et ainsi les rendre éligibles au calcul de l’index. Tout ce travail, c’est la Fédération qui le fait. Elle le fait avec l’argent de la licence. Un peu dans l’ombre parce que c’est pour elle naturelle. Cela relève de sa mission. On ne le fait peut-être pas assez savoir à l’ensemble des joueurs qui en sont les premiers bénéficiaires.

La licence finance aussi la quête de champions et l’accueil de grands événements. N’est-ce pas un peu éloigné de la préoccupation des golfeurs ?

Faire rayonner le golf en France grâce à l’émergence de champions, grâce à l’accueil de grands événements a un but. Il doit nous aider à faire grandir le golf en France et à faire grandir l’économie du golf. A toujours mieux faire entendre notre voix, à peser parce que nous représentons une discipline qui compte dans le paysage sportif. En cela, l’accueil de la Ryder Cup nous a fait considérablement avancer. On en tire encore aujourd’hui d’immenses bénéfices. On peut considérer ça un peu naïf mais on pense que vibrer aux exploits de nos champions a du sens et intéresse nos licenciés et peut susciter des vocations. On a besoin de ces émotions. La Ryder Cup, ça a permis de montrer le golf sous son meilleur jour, populaire, exalté, intense ! Les partenaires publics, privés, les médias, le grand public, ont bien perçu ce message. Pour nombre d’entre eux qui ne connaissaient pas le golf, notre sport a changé de dimension dans leur esprit. Vous savez, quand lors du premier confinement, Bruno LE MAIRE a contacté Jean-Lou CHARON et Pascal GRIZOT pour parler des aides à apporter à la filière économique golf, c’est parce qu’il a bien saisi le poids de notre sport. Avant la Ryder Cup, on serait passé sous les radars, et on serait encore perçu comme un sport de nantis cultivant « l’entre-soi ». Et de plus, ce n’est pas un hasard non plus si le sport professionnel se poursuit malgré la crise sanitaire. Au-delà du fait qu’il s’agisse d’une de nos missions statutaires de faire rayonner le golf au-delà de nos frontières grâce à nos champions et nos grands événements, je crois que nos licenciés y sont sensibles. Là aussi, sans licence, pas de golf pro. La ffgolf finance pour partie les dotations des tournois des 2ème et 3ème divisions. Ça représente plus d’un Million d’Euros par an. Et vous pouvez également ajouter un autre Million d’Euros pour les programmes d’accompagnement à la transition amateur-pro.

Christophe, à vous écouter, on pourrait se dire que vous voulez culpabiliser les golfeurs non-licenciés.

Loin de moi cette intention ! Je souhaite expliquer. Je souhaite que l’action de la ffgolf soit comprise de tous et que les golfeurs sachent à quoi sert précisément l’argent de la licence. Comme vous le voyez, la licence, c’est une faible contribution individuelle pour un gros effort collectif au service de l’organisation du jeu, au bénéfice des joueurs et de toute une filière (voir par ailleurs : Etude comparative annuelle sur le prix de la licence).

Tout le monde comprendra que lorsqu’on joue 3 fois par an, il n’est pas forcément « obligatoire » de prendre sa licence. En revanche, quand on est abonné à l’année, ou qu’on joue au green-fee 10 à 20 fois par an, le moins qu’on puisse dire, c’est que jouer sans licence n’est pas forcément très responsable ou solidaire vis-à-vis des autres golfeurs et des clubs. C’est comme si on voulait accéder à un service, sans participer à « l’effort » commun. Selon la dernière étude que nous avons réalisée en 2018 (Ernst and Young), le budget moyen d’un golfeur adulte, c’est 1200 € pour l’accès au parcours (abonnement, green-fee ou cotisation annuelle) et 500 € de vêtements/matériel. Une contribution annuelle de 56€ pour la licence, ça représente de l’ordre de 3% par rapport à ce budget.    

Et pourtant cela n’empêche pas certains de vous interpeler sur les 3€ affectés à l’organisation de la Ryder Cup…

En effet, on nous interpelle souvent sur l’augmentation des 3 € par licence qui ont été décidés en 2009, dans le but de contribuer au plan de financement de l’accueil de la Ryder Cup en France. Il me semble fondamental de rappeler deux éléments clefs : tout d’abord, pendant les 3 années qui ont suivi cette décision adoptée par les clubs à plus 83%, la licence n’a pas augmenté. Deuxièmement, le plan de financement de la Ryder Cup (incluant donc l’affectation des 3€ par licence) s’étale sur 13 années, soit jusqu’à 2022 inclus. Cela a été présenté dès le départ, et il n’y a eu aucune « dérive » financière. Au contraire le plan dégagera à son terme un léger excédent (de l’ordre de 500 000 euros sur un budget global de 40 millions d’euros) réinvesti sur les infrastructures de Haut Niveau implantées au Golf National (Centre National d’Entrainement).

On sent que cela vous agace de voir ce sujet sans arrêt revenir sur la table ?

C’est vrai, je le concède. L’ensemble de ce projet a été conduit dans la plus grande transparence – tout comme toutes les autres missions mises en œuvre par la Fédération – de manière démocratique. Chaque année, le plan de progression du projet et le budget sont présentés en Assemblée Générale de la ffgolf. A chaque fois, ça fait l’objet d’un vote positif à plus de 95% ! Ce qui m’agace aussi parfois, ce sont les commentaires agressifs ou démagogiques, qu’on trouve parfois sur les réseaux sociaux, sur le fait que la seule ambition de la ffgolf, à travers la conduite de ce type de projet, ce sont les festivités à base de petits-fours et de champagne.

La ffgolf a un train de vie extrêmement économe et encadré. Les frais généraux incluant les charges de « mission et réception » pèsent pour moins de 10% à la ffgolf. Notre fédération peut être fière de sa gestion, depuis de très longues années. Elle le doit à l’engagement exclusivement bénévole de ses élus, et à la rigueur imposée à l’ensemble des équipes d’élus et de salariés. Nous sommes régulièrement audités par l’Inspection Générale des Finances ou par la Cour des Comptes. À chaque contrôle, la qualité de la gestion de la ffgolf est soulignée par ces organes indépendants.

La licence, c’est le moteur de tout un écosystème… finalement au cœur de chaque coup de golf que nous jouons… 

Oui. C’est 60% de notre énergie que nous mettons au service des clubs et des joueurs.

Le célèbre trou numéro 11 de Pléneuf-Val-André couvert de neige

Quand la nature se déchaine !

La nature toute puissante se rappelle à notre bon souvenir. Ici la Loire déborde de son lit et envahi ses îles. Là, la neige recouvre nos parcours pour changer le vert en blanc. Les éléments se déchaînent, c’est beau, grandiose et tout puissant. On en perdrait notre latin comme nos balles.

Le Club house du Dinard golf à Saint-Briac en Ille-et Vilaine
le golf de la Crinière, près de Saint-Brieuc
Au sud de la manche, le links de Granville
Le 12 du golf de l'île d'or envahi par la Loire en crue
Léry-Poses, un superbe golf qui gagne à être connu

Jean-Claude Forestier reprend le golf de Léry-Poses* et veut le remettre sur la carte des golfs français

La passion de Jean-Claude Forestier pour la petite balle blanche n’est plus à démontrer. Excellent joueur amateur et homme d’affaires avisé, il est le propriétaire du golf PGA France du Vaudreuil. Il vient d’annoncer qu’il allait reprendre la gestion du golf voisin de Léry-Poses sous la forme d’une AOT (Autorisation d’occupation temporaire du domaine public) signée avec le Syndicat mixte de la base de Léry-Poses. C’est une bonne nouvelle parfaitement cohérente car les deux tracés sont distants d’à peine quelques minutes. Bon nombre des tâches pourront être mutualisées.

Guillaume Biaugeaud actuel directeur du Vaudreuil supervisera le nouveau golf. Mathieu Cambier, le green keeper veillera sur le 18 trous et le 9 trous compact de Léry-Poses avec l’actuelle équipe terrain en place que Jean-Claude Forestier a tenu à féliciter pour la qualité du parcours. Pour la restauration, c’est Anthony Dalençon le chef de cuisine du Vaudreuil qui proposera bientôt une nouvelle carte aux membres et visiteurs. En espérant que l’ouverture pourra se faire dès le printemps afin que l’on puisse profiter de la terrasse dès les beaux jours. C’est Jean-Damien Vicq, excellent golfeur et dynamique gestionnaire, qui prendra la direction du golf.

Jean-Claude Forestier a également précisé qu’il avait l’intention d’organiser certaines compétitions qui se joueront sur les deux terrains et annoncé son désir de créer un tournoi féminin dès que possible. Nous avons hâte car, avec la parfaite organisation de son tournoi Challenge Tour du Vaudreuil, monsieur Forestier à depuis longtemps prouvé sa capacité à organiser des événements de grande envergure. Par ailleurs, il affiche clairement sa volonté de garder le caractère grand public et décontracté de Léry-Poses et de conserver les tarifs actuels.

  • Voir notre portrait de Jean-Claude Forestier dans Mulligan Magazine numéro 11 page 16/17 et notre article sur le golf de Léry-Poses dans Mulligan Magazine numéro 16 page 38
Jean-Claude Forestier veut remettre Léry-Poses sur la carte des golfs français
Le par 3 du 9, trou signature du parcours

Certes l’affaire n’est pas simple, mais Michael et Mathias ont mis beaucoup d’atouts de leur côté pour se donner la chance de la réussite. Ils ont d’abord créé un environnement naturellement sain pour leur parcours. Une station de phyto-épuration des eaux usées leur permet de ne rien rejeter de dommageable sur le domaine. Le long des trous 4, 5, 6 et 7 plus de 2000 arbres ont été plantées. Des arbres fruitiers qui avec les serres et les zones de permaculture, produisent cinquante pour cent de la consommation de l’hôtel et du restaurant. Entre les fairways des trous 6 et 7, ils ont créé une zone humide.

Pour la réalisation du tracé, ils ont fait appel à Dimitri Van Hauwaert un architecte Danois, spécialiste des golfs durables comme il s’en fait beaucoup dans les pays nordiques très attachés à l’écologie. « Originaire du Danemark, je suis culturellement impliqué dans le respect de la nature car chez nous c’est un mode de vie. Tout d’abord, il faut dire que nous avons la chance d’avoir une bonne terre et un climat favorable. Nous avions fait beaucoup d’études de sol préalables et, rien n’a été creusé car on enlève la terre végétale en creusant. C’est l’erreur classique car les golfs ou l’on a décapé le terrain ont beaucoup de mal à prendre. Nous avons dû apporter du sable beaucoup de sable, et de la bonne terre. Ça a un coût qui se retrouve ensuite ». Précise Michael.

Michaël et Mathias, les auteurs du projet

Pour la conception, comme pour l’entretien depuis la création, l’équipe du Bois-Guy ne travaille pas seule. Elle a fait appel à la société manchoise TSE qui collabore avec des spécialistes reconnus comme Stéphane Rouen, l’ancien green keeper de Granville et Sébastien Delaunay pour la partie bio. Aujourd’hui, c’est TSE qui gère l’entretien au quotidien.

Bien sûr, un golf durable coûte plus cher en main-d’œuvre car beaucoup d’opérations mécaniques doivent remplacer les actions chimiques mais les dépenses en produits divers sont moins importantes, cela compense. Et puis, mieux vaut générer un salaire de plus pour un jardinier qui vit avec sa famille dans les environs qu’alimenter les portefeuilles d’actionnaires inconnus et richissimes vivant à l’autre bout de la planète des grandes entreprises de produits chimique.

Légitiment heureux de la qualité de son parcours malgré ce challenge difficile, Michael reste lucide. Il sait compter, c’est un entrepreneur né et il ne s’en cache pas. « Sans cette terre de qualité, sans la permaculture, sans la zone humide créée entre les trous 6 et 7, et sans toute une réflexion et beaucoup de moyens investis, cela n’aurait pas été possible. Et, malgré tout, nous ne sommes pas à l’abri d’attaques de maladies comme les collègues. Mais nous sommes préparés et nous les traiterons avec des produits organiques. Nous travaillons dans le domaine du vivant et c’est une aventure permanente. Nous sommes très impliqués mais ne sommes pas intégristes. Économie doit rimer avec écologie. Écologie oui, mais si cela ne s’avérait pas viable économiquement, cela n’aurait aucun sens ».

Les gardiennes du putting green

C’est également le cas pour les panneaux photovoltaïques. Ils en ont installé sur toute la surface du toit des stalles de practice et sur celle des places couvertes du parking. C’est actuellement en test. Ce type de capteur fonctionne, on le sait depuis plusieurs décennies déjà, mais, précise Michael « Cela coûte très cher. C’est un gros investissement. Nous avons bon espoir, mais pas encore la certitude que ce sera rentable. Pour l’instant, nous sommes en période de test ».

Il va sans dire que cette belle entreprise a demandé beaucoup d’investissement (7 à 8 millions d’euros). Née il y a une dizaine d’année, elle fait travailler et vivre près d’une trentaine de personnes dans le bocage breton. Sa réussite économique, basée sur une importante clientèle étrangère, sur les réceptions, séminaires et mariages d’exception subit de plein fouet les difficultés liées à la crise sanitaire de cette terrible année mais Michael et Mathias ne sont pas du genre à baisser les bras au premier coup de Trafalgar.

 

« Nous avons fait revenir les libellules, les Abeilles et les hirondelles bleues juste pour ces raisons-là, je suis heureux et si c’était à refaire, je le referai ».

Michael Linhoff.

L'open de France est l'occasion pour nous d'admirer des joueurs de très haut niveau

Les dates de l’Open de France confirmées du 6 au 9 mai

Si, au vu des circonstance actuelles, certaines questions restent en suspens. L’Open de France fait son retour officiel dans le calendrier du Tour Européen et c’est une excellente nouvelle.

Après la confirmation par David Pelley, patron du Tour Européen, Pascal Grizot, président de la Fédération française de golf a rappelé qu’Il était important, primordial même, que l’Open de France revienne dans le calendrier. « Avoir des dates officielles nous permettra de travailler dans de meilleures conditions pour organiser l’épreuve, pour nos échanges avec les sponsors. Nous n’avons pas encore de sponsor principal. Il faut d’autant plus remercier le Tour Européen qui nous aide à garantir une dotation de 1,5 million d’euros en ces temps difficiles. Nous sommes très optimistes, Lacoste et Rollex sont sur les rangs ».

Le retour de notre Open national fera la joie des joueurs et des spectateurs Francais

Keith Pelley a tenu à saluer l’organisation du plus grand succès de la Ryder cup de tous les temps (ce sont ses propres mots) et saluer Paris qui est une ville extraordinaire ainsi que la qualité du Golf National qu’il considère comme un parcours de classe mondiale.

On ne sait pas encore pour l’instant si l’épreuve se jouera en public ou à guichet fermé. Keith a précisé : « Nous avons des échanges permanents avec les autorités et nous sommes très confiants ».

Dans les temps que nous vivons, il faut se serrer les coudes, soutenir tous ceux qui font des efforts dans le bon sens, rester optimistes, confiants, réactifs et résilients. La critique est bien souvent inutile, contreproductive et blessante. La critique est aisée, mais l’art est difficile. Pascal Grizot : « La critique est notre sport national. Mais l’heure n’est plus à la critique. Cette année s‘il y a des critiques, j’y répondrai personnellement ».

Et, comme l’a précisé Gregory Havret prenant très à cœur son rôle d’ambassadeur du tournoi et son engagement pour le retour de notre Open : « Nous vivons cette nouvelle comme une grande bouffée d’oxygène ».

Trois jours de golf selon trois formules différentes sur trois parcours parmi les plus beaux de la région nantaise, c’est ce que proposent les Drives en Muscadet.

«Il n’y avait que 80 personnes à la première épreuve organisée sur le golf de l’Île-d’Or en 2016. Puis 130 à la deuxième édition, 220 en 2018, 320 en 2019 et (après l’annulation de l’événement en 2020) on a ouvert les inscriptions à 360 joueurs pour cette année».

Le succès est au rendez-vous. Lorsqu’ils ont découvert un événement similaire nommés Les Drives en Champagne, les organisateurs en ont noté les qualités et les défauts. En créant leur propre compétition, ils ont tout mis en place pour améliorer l’accueil, la convivialité et le programme des réjouissances. Une soirée inaugurale dès le premier soir, les trois parcours et une soirée de gala pour clore l’événement.Les golfs sont choisis parmi les 8 parcours nantais dans un rayon de 100 kilomètres autour du vignoble.

Cette édition se déroulera sur les golfs de Carquefou, de La Bretesche et de Pornic. 

« Nous souhaitons faire découvrir de nouveaux parcours à nos joueurs qui, pour 40% viennent d’autres régions voire de l’étranger. Une équipe de quatorze Belges revient chaque année par exemple. Nos golfs doivent répondre à un cahier des charges précis et exigeant concernant l’accueil, la restauration et le terrain. La qualité des Drives est à ce prix. Nous organisons des dégustations de muscadet pendant les tours avec la Fédération des vins de Nantes. Il faut que ces journées restent de beaux souvenirs pour les golfeurs» nous explique Jean-Yves Chapin, l’un des bénévoles du bureau.

 

Rendez-vous les 24, 25 et 26 juin.

Inscriptions sur le site : www.lesdrivesenmuscadet.com