A quelques encablures de l’intra muros de la cité malouine, ce golf entre dans une ère de changements. Le club-house, la vie du club, le restaurant, l’hôtel, la politique tarifaire et, évidemment le parcours tracé par Hubert Chesneau en 1986, sont en pleine mutation. Mulligan Magazine vous raconte cette belle histoire.

 

 

Entre l’homme d’affaires avisé et propriétaire passionné qu’est Serge Raulic et le jeune directeur, le courant passe bien. François Mourocq est arrivé à la mi-février pour prendre officiellement ses fonctions en avril. Bouillonnant de projets, il a déjà mis en œuvre plusieurs changements qui se sentent dès l’arrivée au club malouin. A l’entrée, un desk est maintenant réservé à l’hôtel et à sa clientèle. Sur la droite il y a un pro shop bien achalandé en marques de qualité. Victoria Dienes la nouvelle hôtesse d’accueil, est à votre disposition et peut répondre à tous vos besoins sur le golf. Sourire et gentillesse sont au rendez-vous.

Un lifting à 35 ans

Sur les 27 trous du parcours, le relooking est en marche. Il a débuté par un énorme travail de débroussaillage et les fairways ont changé de visage comme par magie. Des vues dont personne n’avait conscience sont apparues ici et là. Il suffisait d’un regard extérieur pour les imaginer et de quelques heures de coupe-fil et tronçonneuse pour les révéler. Pour ceux d’entre nous qui connaissent ce golf, le nouveau look est impressionnant. Presque tous les trous sont concernés sur le «Surcouf», le 18 trous de championnat (par 72 de 6100 mètres, slope 140). Et, bientôt, le «Old course» de 9 trous (par 36 de 2646 mètres, slope 124) va lui aussi subir un lifting. 

« Nos amis golfeurs vont même découvrir des massifs de granite jusqu’alors enfouis sous les broussailles. Nous projetons aussi de changer les herbes de certains roughs, à droite du 15 et vers le départ du 16. Nous allons les remplacer par des cheveux d’ange, ces graminées aux tiges fines, légères et d’un joli brun-beige qui ondulent au gré du vent comme celles que l’on trouve  sur le Golf National, œuvre du même architecte » explique François Mourocq.

Le projet de passer le 16 en par 5 est à l’étude et, plus anecdotique peut-être, les drapeaux ont été changés. Ils sont jaunes évoquant ceux d’Augusta National, une référence à l’un des plus beaux parcours du monde. 

Faire vivre et dynamiser le club

Open de Saint-Malo, le Mixed Open Letas et Alps tour, sont les points d’orgue des compétitions importantes. Le Mixed Open annulé pour cause de Covid est néanmoins toujours d’actualité, et les pro et proettes reviendront bientôt refouler les fairways malouins. L’occasion peut-être pour un nouveau talent de battre le record de l’italien  Stephano Pitoni établi à 65 (moins 7) en 2016. Mais il y a aussi les rencontres dominicales et toutes les épreuves ludiques qui concourent à la bonne marche d’un club.

De ce côté-là un nouvel élan est donné. « A mon arrivée, nous avions 350 membres, nous sommes déjà passés à 440 et nous visons les 600, à moyen terme. Nous allons aussi organiser des compétitions en hiver, nous voulons que les membres se sentent bien toute l’année. Concernant le drainage du parcours, condition sine qua non au jeu hivernal, nous continuons nos efforts et des travaux en ce sens ont repris depuis octobre ».

Practice et académie

Là encore, les projets s’annoncent. Les deux pros, Yann Kervela et Christian Cévaër (avec la Cévaër green academy) forment un binôme aussi compétent que performant. Ils vont voir les structures d’entraînement dotées d’un nouveau centre de wedging avec multiples situations de jeu de 0 à 100 mètres et des greens à paliers. Un formidable outil à l’étude. Et au practice, un système à base de QR code permettra de proposer aux joueurs des cours, conseils et programmes d’exercices.

Politique commerciale

Tout feu, tout flamme, François ne mâche pas ses mots. « Nous allons entrer dans une dynamique plus agressive en adaptant en permanence nos tarifs aux diverses situations. Pour ce faire, nous utiliserons un logiciel comparable à celui des compagnies aériennes. Comme lorsque vous achetez à l’avance votre billet d’avion, vous pourrez obtenir votre green fee à un meilleur prix. Il y aura des tarifs selon les heures, du type sunset ou happy hours si vous préférez. Nous seront capables d’être réactifs en proposant 18 ou 9 trous, mais aussi une formule en 12 trous grâce à nos deux parcours. La saison sera également un critère intégré au système.

C’est un vrai challenge, passionnant, car ici, on peut faire vivre et bien vivre tout le monde, les golfeurs de passage, les membres, les entreprises de la région et de l’extérieur. Nous avons la structure pour ce faire avec 29 chambres d’hôtel quatre étoiles, des salles de séminaire équipées et la restauration pour satisfaire nos clients. Nous avons beaucoup de demandes et j’ai une offre large pour y répondre. Cela va de la carte entreprise non nominative à l’organisation de séjours touristiques, golfiques ou professionnels. J’ai la chance de faire partie d’un groupe important (les Thermes marins de Saint-Malo NDLR) qui a les moyens pour traiter ce type d’actions. et, sur le plan touristique, la région est très attractive, nous sommes au cœur d’un triangle magique : le mont Saint-Michel, Saint-Malo et Dinan ». Ça vaut celui des Bermudes.

Une nouvelle équipe

Nous ne pourrons pas citer tout le monde, mais avec le directeur, c’est une toute nouvelle équipe qui fait fonctionner la ruche. Jérémy Guyot, le nouveau green keeper a fait ses armes à Terre Blanche et nous vient de Nice où il était intendant-adjoint et s’occupait de la pelouse du stade Allianz Riviera où évolue l’OGC Nice. Il a pris ses fonctions en janvier avec du pain sur la planche et du grain à moudre. Nous avons déjà évoqué l’accueil, face visible de l’iceberg pour nous autres clients d’un golf qui conjugue respect et bienveillance à notre égard. Mais il y a également la restauration. Elle a connu une véritable remise en question qui était plus que nécessaire. Toutes ces personnes sont investies dans un seul but, faire vivre ce magnifique atout qu’est le Saint-Malo golf resort.

Le boire et le manger

C’est maintenant l’affaire d’un binôme de choc. Le chef Daniel Le Guénan, n’a pas manqué l’occasion de revenir dans sa Bretagne. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’homme connaît son affaire après avoir été aux fourneaux de Turnberry. Il prépare une cuisine variée, délicieuse et d’un rapport qualité/prix irréprochable. Mais il n’est pas arrivé seul. Une équipe dynamique l’accompagne. En salle, le boss c’est Nadia Mansouri. Aussi discrète quand c’est nécessaire que présente quand il le faut, elle gère de main de maître le service qui est aussi impeccable que chaleureux. L’équipe est aux petits soins pour nous et l’assiette est parfaite, que demandez de plus ? Même le cadre est au rendez-vous.
En conclusion, nous vous conseillons vivement d’aller découvrir ou redécouvrir ce resort et je me contenterai de paraphraser le personnage du dessin animé Toy Story, Buzz l’éclair  : « Vers l’infini et au-delà ! »

Si vous connaissez des gens qui souffrent de diabète, hypertension artérielle ou ostéoporose, qui s’ennuient ou qui luttent contre une grave maladie, faites-leur découvrir le golf. C’est une activité saine qui, si elle ne guérit pas tout, fait beaucoup de bien.

Une récente étude, qui a comparé les chiffres de la fédération de golf suédoise avec ceux du ministère de la santé dit en substance que :

«Les golfeurs vivent en moyenne 5 ans de plus que les non golfeurs.»
Mais, comment est-ce possible ? Est-ce que ça marche aussi pour les non suédois ? Et que faut-il faire ? Nous on veut bien vivre 5 ans de plus, donnez-nous le truc. La réponse tient en peu de mots : activité physique, challenge et but, convivialité, tout ce qui donne à l’homme des moyens et des raisons de vivre est contenu dans le golf.
Mais, dans certains domaines, on peut donner un petit coup de pouce à notre sport favori si on veut vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Marchez.
L’informatique et ses ordinateurs, le web compris, sont en train de changer très profondément notre société. Le phénomène est encore plus grave chez nos jeunes qui n’ont rien connu d’autre. à la maison, j’ai coutume de dire de notre ado qu’il use beaucoup plus ses fonds de culotte que ses semelles. Sa personne se résume à un cerveau (heureusement qu’il en a un) immature et à une gigantesque carcasse sans forme qui a poussé trop vite. Carcasse qui ne sert à rien d’autre qu’à se traîner jusqu’au frigo, ouvrir la porte, prendre un pot de rillettes, un paquet de pain de mie et retourner occuper à elle seule le canapé du salon. La seule partie de son physique qui soit encore active est le pouce pour les sms du smart phone, les jeux sur la tablette et la télécommande du téléviseur. Parfois les trois en même temps. Alors, vous pensez bien que lorsqu’il doit se déplacer, les jambes mal habituées à l’effort soulèvent à peine ses pieds. Au même âge que lui la plupart des parents et grands-parents que nous sommes jouaient au foot avec les copains dans la rue le soir après l’école, le jeudi toute la journée et le week-end aussi. Nos mères étaient obligées de crier à la fenêtre pour nous faire rentrer. Le cœur, en particulier et le corps en général, de nos ados n’a aucune possibilité de s’exercer. Et bien, c’est la même chose pour les adultes. Car eux aussi se sont mis à internet, à la télévision et pire encore, à la voiture. On ne marche plus. Si nos jeunes sont avachis à longueur de journée, ils ont peut-être encore une chance d’évoluer, mais qu’en est-il de nous autres les plus âgés. En activité, nous passons des heures assis derrière nos ordinateurs, à la retraite, c’est la TV. Plus grave, le moindre de nos déplacements est motorisé. Il n’y a rien d’étonnant à ce que les golfeurs assidus (qui ne jouent pas en voiturette) vivent plus longtemps. Mais il n’y a pas que cet aspect qui compte. Le fait de marcher 18 trous provoque des impacts, pas des chocs violents, mais des impacts fréquents sur votre ossature. D’après une autre étude, suisse celle-ci, ces impacts sont nécessaires à la bonne santé de votre squelette. Ils améliorent la densité osseuse, aident à acquérir de la masse osseuse. Il existe même une machine qui reproduit ce genre d’impacts utilisée dans le traitement de l’ostéoporose.

Un programme d’exercices quotidiens.

Les exemples, chez les golfeurs comme dans d’autres domaines ne manquent pas. Les personnes âgées les plus dynamiques et les plus heureuses sont celles qui sont en bonne santé. Lapalissade direz-vous. Certes. Mais il n’empêche qu’il faut le répéter pour que tout le monde y croie et s’y mette. Un programme avec des exercices de tonicité et de souplesse pratiqués quotidiennement ne serait-ce que quelques minutes est fort approprié. C’est peut-être un peu difficile au début mais, passés les premiers jours, on l’apprécie et il devient nécessaire et indispensable à notre équilibre. Notre corps est un instrument, une machine qu’il faut entretenir. Vous souvenez-vous de cette photo, parue voici deux ou trois ans, d’Arnold Palmer en train de toucher le plafond d’un club-house avec son pied qu’il avait lancé vers le haut en sautant. L’homme a aujourd’hui 84 ans et il est encore d’une étonnante souplesse grâce à ses exercices quotidiens.
Manger sain et raisonnablement.
Des lasagnes à la viande de cheval ? Des nuggets de poulet avec seulement 30 % de gallinacée, le tout bourré de sel pour donner du goût et de graisse pour remplacer le poids de la qualité inexistante. Nous pourrions écrire un livre sur la « Malbouffe » et il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Revenons à notre ado. Si nous le laissons livré à lui-même pour se nourrir, croyez-vous qu’il ira naturellement vers la barquette industrielle à réchauffer au micro-onde ou vers les légumes verts à éplucher, cuire et accommoder. Ne nous leurrons pas, tout au mieux il fera bouillir de l’eau pour se faire cuire quelques pâtes. Son ennemi à lui, c’est la flemme. Mais nous autres adultes matures et responsables, sommes-nous vraiment obligés d’attendre la première alerte au cholestérol et à l’hypertension pour réagir ? Les esprits chagrins diront qu’ils n’ont pas le temps et que de toute façon, on ne trouve plus de produits sains sauf peut-être le bio. Et encore, on a des doutes. C’est étonnant de voir à quel point on exprime plus facilement des doutes sur la qualité du bio que sur celle des barquettes de malbouffe achetées en supermarché. On critique le prix aussi. Il est vrai que les bons aliments ont un prix mais il y a prix et prix. Celui que va payer cette ménagère dans un super marché en achetant 6 bâtonnets glacés bourrés de colorants et de sucre dans une sous-marque.

Elle justifie son geste en clamant à l’injustice car elle n’a pas les moyens d’acheter une marque pour faire plaisir à ses enfants. Cette même ménagère n’aura pas même un regard pour le kilo de pommes deux à trois fois moins cher que le dessert qu’elle a choisi, proposé par un petit producteur du coin au marché dominical. Il faut dire que les glaces ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles qui font rêver ses marmots chaque soir pendant la pub à la TV. Encore cette sacrée TV (heureusement qu’on y voit du golf parfois).

Oui, bien manger a un coût et demande des efforts, mais c’est surtout une affaire de choix. On peut se faire un bon steak bien épais de temps en temps, surtout arrosé d’un petit Côte-du-Rhône. Il suffit de ne pas le faire tous les jours, de manger un peu plus de salade, de griller quelques courgettes à la plancha, avec des poivrons et seulement quelques gouttes d’huile d’olive. Croquer dans un fruit, ce n’est tout de même pas très compliqué. Mais, le grand truc c’est que nous mangeons trop, et surtout trop de protéines. Il y en a partout dans nos aliments préférés. Un repas normal peut vite être composé de charcuterie en entrée (graisse et protéines), d’un plat de viande (graisse cuite et protéines), de fromage (graisse et protéines). Cela fait trois portions de protéines et de graisse, donc deux de trop. De plus, il y a la quantité. Imaginez qu’en un seul repas, nous prenons beaucoup plus de protéines, de graisse, de sucre et de sel qu’il n’est nécessaire à une journée d’effort. Le paysan Viet ou Laotien pourrait trimer deux ou trois jours dans sa rizière avec ce que nous ingurgitons en un seul repas. Tout ça pour rester assis dans notre voiture, devant notre ordinateur ou la TV. En résumé si vous voulez aider le golf à vous faire vivre plus vieux, manger plus de fruits et de légumes, moins de viandes et de graisse. Salez et sucrez moins. Mais, surtout prenez l’habitude de diminuer sensiblement vos portions. Il ne s’agit pas de se faire violence. Un peu de tout, mais un peu moins de tout, peut faire l’affaire. Le truc, c’est de sortir de table avec la faim, c’est un bon indicateur.

Et l’amour dans tout cela ?

On ne peut pas vivre sans amour. C’est une évidence. Nous ne parlons pas ici de sexualité, encore que d’autres études ont mis en évidence qu’une activité sexuelle régulière pouvait être bénéfique à de nombreux points de vue, mais de l’amour tout court. L’amour de ses proches, de sa famille, l’amour de son prochain. Ce sentiment inexplicable et indispensable. Et cela aussi, peut se cultiver. Ayez des relations, soignez vos amis, ils vous le rendrons. C’est aussi un des atouts du golf. Notre sport favori est convivial.

Le challenge.

Parlons un peu du challenge. Voilà un autre des atouts du golf, et non des moindres. Vous avez tous entendu ces témoignages du personnel hospitalier qui nous apprenent que les malades en fin de vie décèdent plutôt après Noël et les fêtes qu’avant. On sait pourquoi, c’est parce qu’ils ont un but qui les maintient en vie. Il est évident qu’avoir un but, comme celui que le golf nous donne tous les jours est un facteur important de notre bien-être, de notre envie de vivre. Le challenge de faire de beau coups, de belles parties, de baisser son index, d’épater les copains ou, plus simplement, de se prouver à soi-même chaque jour, chaque semaine, qu’on peut le faire, qu’on peut être là.
L’activité physique et le sport, à ne pas confondre avec le sport à outrance qui lui est dangereux, vous bousille les tendons et les muscles, l’activité physique disions-nous, fait du bien, toutes les disciplines pratiquées raisonnablement sont bonnes. Finalement, cette étude ne nous apprend rien, elle nous permet juste de la brandir en disant : « Regardez, voici une preuve de plus ». Le golf c’est la santé, dites-le à vos amis.
En Pays de la Loire, la Ligue rembourse (et encore en 2015) une partie de la première licence senior, c’est bon à savoir (lire les conseils ci-dessous).

Deux conseils du cardiologue :

1/ Après votre partie, surtout s’il fait chaud et que vous avez transpiré, laissez à votre corps le temps de redescendre en température avant de prendre une douche. pour éviter les chocs thermiques.

2/ On l’aime bien notre Miguel Angel Jimenez avec ses barreaux de chaises, mais ce n’est pas un exemple à suivre. Si vous êtes fumeur, ne fumez pas juste avant le sport, mais surtout ne fumez pas juste après et encore moins pendant. La nicotine entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque et le monoxyde de carbone prend la place de l’oxygène dans les globules rouges entraînant l’hypoxie, un déficit d’oxygène, cause d’essouflement, de fatigue, de crampes et surtout d’infarctus chez les plus de 40 ans.

L’écologie est le nouveau combat de notre époque. Un combat nécessaire et indispensable.  Mais, pour un combat, il faut des ennemis et les écologistes en cherchent tous azimuts. C’est ainsi que nous autres golfeurs, sommes parmi leurs cibles privilégiées. Mais, pourquoi tant de haine ?

Si d’aventure, au cours d’un dîner, vous étiez pris à parti par l’un de ces nouveaux chevaliers, vous aurez besoin d’arguments pour vous défendre et rétablir la vérité.

Alors dites-leur que les écologistes n’ont pas le monopole de l’amour de leurs enfants et petits-enfants. Ils ne sont pas les seuls à vouloir leur laisser une planète propre en héritage. Et, pour le cas où ils auraient encore des doutes, dites-leur bien que les produits chimiques, l’eau mal gérée et toutes ces gabegies écologiques, font bel et bien partie du passé. Et ceci pour une autre raison, imparable celle-ci : nous devons aujourd’hui gérer nos golfs au plus près financièrement, et n’avons plus les moyens de ces dépenses outrancières.

Nos habitudes ont beaucoup changé en matière de consommation d’eau sur les golfs. Jadis, on utilisait l’eau « du robinet »
sans compter. Mais avant de jeter la pierre aux golfs, il faut se souvenir qu’il en était de même dans toutes les entreprises, ainsi que dans les foyers. Qui n’a pas le souvenir d’un grand-père qui ouvrait tous les soirs d’été le robinet vers un système de rigoles baignant ses pieds de tomates jusqu’à plus soif ? Sans aller si loin, que les frileux (ses) qui se mouillent sous la douche et laissent couler inutilement des litres d’eau, chaude de surcroît, pendant qu’ils se savonnent, lèvent le doigt… Alors qu’il suffirait de couper l’eau pendant ce laps de temps pour faire d’énormes économies si l’on multiplie les quelques litres de chacun par le nombre de frileux de part le monde civilisé. Les exemples de gaspillage ne manquent pas. Mais, s’il y a un endroit où l’on fait aujourd’hui, très attention à l’eau, c’est bien dans les golfs.

Plus question d’utiliser l’eau du réseau. Trop cher ! On récupère les eaux de pluie et de ruissellement. On pompe après les stations d’épuration. Les architectes créent des bassins qui servent à stocker l’eau et rentrent parfois en jeu.

Pour le green keeper d’aujourd’hui, technicien de plus en plus formé et compétent, l’arrosage est une part importante du budget alloué à la gestion du terrain et les moyens techniques aident à la diminuer. Le challenge de l’homme de terrain est de toujours préserver la plante et ses racines en lui garantissant un minimum vital en eau. De nouvelles graminées moins consommatrices en eau font leur apparition.

Cela dit, il faut nous habituer à jouer sur des fairways de plus en plus jaunes et secs, voire sur des tertres de départ en synthétique.

De nos jours, les green keepers disposent de systèmes précis et performants, pilotés par des logiciels dédiés. Ils peuvent adapter l’arrosage afin de préserver les réserves en eau du sol en fonction des variétés d’herbes, de la saison, de la pluviométrie, de l’humidité, de leur situation géographique, etc.

L’arrosage maintenant entièrement automatique est informé par des appareils qui permettent de mesurer les précipitations, gérer les quantités (les sondes d’humidité), couper l’eau lorsqu’un certain débit est atteint (débitmètres), couper l’eau en cas de pluie.

Un golf peut même sous-traiter le management de l’arrosage pour qu’il soit géré à distance par la station météo la plus proche.

Les golfs qui s’équipent de ce genre de système, obtiennent facilement plus de 30% d’économie sur l’eau dès la première année. Plus encore en affinant les réglages avec l’expérience, en les ajustant plusieurs fois dans l’année. Un pourcentage important, tant d’un point de vue économique qu’écologique.

La gestion de l’eau en amont.

Pour les architectes, c’est aussi un aspect très important dans leur dossier de création. Pour exemple, la demande d’autorisation au titre des articles L. 214-1 à L. 214-6 du Code de l’environnement déposée par Yves Bureau pour le golf de Bressuire ne fait pas moins de 131 pages avec, en plus, une douzaine de plans en annexe. Tout y est étudié à la loupe, de la libre circulation des espèces aquatiques au transit des sédiments. Même les hauteurs des passerelles que nous emprunterons avec nos chariots sont calculées au centimètre près. On prévoit de gérer les incidences sur la qualité des eaux superficielles et souterraines, sur la ressource en eau, sur l’écoulement, sur les usages de l’eau et des milieux aquatiques, sur les milieux naturels, sur la santé, et la sécurité publique évidemment, ceci pour le projet.

Mais on étudie aussi afin de les annihiler, les risques de pollution des eaux en phase travaux. Les «fines» (particules de poussière terreuse) sont filtrées avec des bottes de pailles et récupérées afin qu’elles ne partent pas dans les eaux d’écoulement.

Une part importante du dossier est consacrée à la gestion des eaux usées, la gestion quantitative et qualitative des eaux pluviales. On prévoit aussi nombre de mesures compensatoires comme la restauration hydro-écologique d’un ruisseau ou le nettoyage d’un bras mort et la compensation «a minima» des surfaces éventuellement supprimées par la création d’au moins autant de surfaces équivalentes.

En conclusion, contrairement à ce que clament, souvent sans vraiment connaître le dossier, les adversaires par principe des golfs, l’eau y est véritablement respectée.

50 nuances d’engrais : les traitements.

Sur un golf d’environ 60 hectares (en moyenne), plus de 65 % de la surface n’est ni traitée, ni arrosée. Ce sont les sous-bois, les étangs et rivières, les bâtiments, tout ce qui compose le décor mais n’entre pas en jeu. Les greens qu’il faut impérativement préserver, ne représentent que un à deux hectares. Les tertres, rough et fairways font le reste de la surface et ne sont pas (ou peu) traités non plus, seulement parfois tondus ou nettoyés ….

Quant aux greens, ils le sont très peu, même si, ce n’est pas un secret, certains champignons sont redoutables pour nos tapis verts. La fusariose froide, pour ne citer qu’elle, crée des taches grises et brunes en creux, ce qui est dramatique pour la roule. Mais là encore, les intendants privilégient maintenant des actions mécaniques. Les greens sont carottés une fois par an (deux ce serait mieux mais gênant pour l’exploitation). On sait aussi que le fait de balayer la rosée du matin ralentit sérieusement la progression du champignon. Cette fusariose se développe en période froide et humide. La rosée est un liquide qui remonte du sol, il contient des éléments nourrissants pour le champignon. Des tests réalisés aux états-Unis sur plusieurs greens d’un même golf ont prouvé qu’entre les greens non balayés et ceux qui l’étaient avec différentes techniques, on trouve jusqu’à 30 % de moins de fusariose. Cette action mécanique a un coût en main d’œuvre, mais elle coûte encore plus cher en produits de traitement. Alors les gestionnaires n’hésitent plus à les privilégier. Ils n’ont recours qu’en dernière extrémité aux traitements et, précisons-le, toujours avec des produits autorisés à la vente, donc légaux, évidemment.

Voilà pourquoi un golf ne pollue pas son eau, ni son environnement d’ailleurs. Le golf de Toulouse-La-Ramée a procédé à des essais dont les résultats sont probants. L’eau est plus propre à la sortie qu’au versant.

En savoir plus sur l’eau avec la ffgolf, c’est possible. Notre Fédération est sensibilisée depuis longtemps au problème de l’eau et de l’environnement.  De nombreuses pages sont dédiées à l’eau et son utilisation sur le site de la ffgolf. N’hésitez pas, pour vous docuumenter à lire les rapports des commissions sur l’eau. Ou encore, les pdf de la charte «Golf et environnement»

ffgolf.org

Marc Petel, directeur du golf Le Mans/ 24 heures a étudié avec précision la consommation de l’eau de son parcours et réalisé une vidéo sur le sujet, visible sur le site de la ffgolf.

Blue Green, qui gère plus de 50 parcours en France, investit dans le drainage : (Nantes-Erdre, Pornic, etc…). L’entreprise a créé un collectif pour réfléchir à la question écologique et à l’eau, composé de plusieurs green keepers et de Baudouin le Metayer, directeur de Rhuys-Kerver, un golf construit en plein cœur d’une zone humide.

Golf International Barrière de La Baule.

L’eau, un cheval de bataille

Quand on vous dit que nos golfs font de gros efforts pour économiser et respecter l’eau, en voici un exemple. Vous connaissez certainement le golf de La Baule qui appartient au groupe Barrière. C’est une des plus grosses structures du pays avec pas moins de 45 trous sur 220 hectares. Et bien, il faut savoir que le golf s’autogère en eau. Aucune ponction n’est effectuée dans la nappe phréatique. Ce sont 14 plans d’eau, dont certains auront douloureusement marqué certaines de nos cartes, qui permettent aux équipes de Stéphane Marbœuf, le directeur, d’assurer une autonomie pour les besoins en eau des graminées de tous ses parcours.

Mais, la gestion de l’eau ne s’arrête pas là. Barrière a entamé une démarche de développement durable qui se traduit par de nombreuses actions au sein du groupe. On traque le gaspi jusque dans les moindres détails, si tant est que le nettoyage des machines soit un détail.

À La Baule, le golf vient de se doter d’une station de lavage pour ses machines. Imaginez 37 engins (différentes tondeuses pour les greens, avant-green, les départs, mais aussi les râteaux à bunker motorisés, les grosses tondeuses à fairways ou pour les rough et puis les tracteurs). Il faut compter de 10 à 20 min pour les nettoyer, en moyenne 450 litres d’eau par engin. Les calculs sont impressionnants. Selon la saison, on utilise de 137 à 526 m3 d’eau rien que pour laver les engins, soit un total de 771 000 litres par an.

La nouvelle station du golf de La Baule, recycle 4000 litres d’eau en permanence. Une fois utilisée cette eau est décantée, puis nettoyée de ses déchets de tonte, et renvoyée dans la station pour relaver à nouveau les machines. Ces 4000 litres d’eau ainsi réutilisés en permanence permettent d’économiser plus de 750 000 mètres cubes d’eau par an. Mais en plus l’eau est également débarrassée des effluents phytosanitaires qui sont éliminés. L’installation a coûté un peu plus de 70 K€ subventionnés à hauteur de 28 K€ par l’agence de l’eau Loire-Bretagne qui couvre le grand Ouest de la France. En matière d’eau,

Saint Andrews a fêté il y a peu, les 600 ans de notre sport favori, nous vous proposons un petit retour sur l’histoire. Partout sur la planète depuis des siècles et même des millénaires, l’homme joue ! Mais admettons-le une bonne fois pour toutes, nous ne savons que peu de choses sur les origines du golf. Il semble venir de partout à la fois. Tout bonnement parce que c’est un jeu simple et humain au sens profond du terme. Mais, comme de nos jours le golf génère beaucoup d’argent, il s’agit d’une affaire de gros sous et chacun voudrait tirer la couverture à soi. Alors ils sont nombreux à revendiquer la paternité du golf et tout aussi nombreux à affirmer en connaître les origines. Notre sport fait couler beaucoup d’encre. Il suffit qu’un site précise sur internet que le golf est né ici ou là car un document daté de telle ou telle année en atteste l’existence et c’est parti, le golf prend telle ou telle nationalité. Si ce n’était pas si ridicule, cela pourrait être amusant. Mais le problème c’est que ces informations diffusées sur internet ne sont pas toujours vérifiées. La presse qui les relaye n’a plus ni le temps, ni les moyens, de les vérifier. Suivant les articles, elles se contredisent. Non, le golf n’est pas plus né en Hollande qu’ailleurs ! Toutes nos excuses à nos amis bataves, mais il semblerait que le jeu de « Kolt » hollandais se pratiquait déjà en Chine avant qu’on en trouve une trace au Pays-Bas. Peut-être sous une forme légèrement différente, mais pas plus que le kolt n’était différent de la chôle, appelée « crossage » de nos jours en Belgique, qui se pratique encore et qui est au moins aussi ancienne. Et dont le nom à la même racine sonore pour peu que dans le Nord on prononce des « ch » comme des « k » ce qui est le cas. On aura beau faire, dire et écrire, les origines du golf sont universelles, elles appartiennent à tout le monde.

En revanche, le golf tel que nous le connaissons de nos jours a une histoire bien réelle avec des règles dont on connaît l’origine, des créations de parcours dont on connaît les dates, des champions dont on connaît les noms et les exploits.

Nous pouvons discerner deux périodes : Un « Avant » et un « Après ».

Avant le golf, qu’y avait-il ?

Si l’on n’en sait pas grand chose, on se doute que les hommes de ces époques lointaines travaillaient dur et éprouvaient parfois le besoin de se détendre, tout comme nous après une bonne semaine de travail.

Alors, ils prenaient ce qu’ils avaient sous la main. Il n’est pas difficile d’imaginer un berger, fût-ce-t-il Ecossais, Hollandais ou Calaisien qui tout en gardant son troupeau dans la lande, éprouve le besoin de pousser du bout de son bâton un petit caillou rond qu’il envoie pour se donner un but vers un arbre ou un gros rocher, ou bien dans un trou de lapin. La nuance est importante car la principale différence entre le golf et la plupart des jeux dont il pourrait descendre est justement le trou. Avant l’invention du trou, on jouait la balle vers une cible. C’est une image d’Epinal pour nous autres golfeurs. Et puis cet amusement rustique a trouvé auprès des citadins des formules plus évoluées.

En France, on pratiquait le jeu de mail appelé aussi Pall Mall.

Si nous connaissons tous au moins de nom la porte Maillot à Paris, ou le Pall Mall de Londres, il n’en existe pas moins le Palmaille de Hambourg ou le Maliebaan d’Utrecht et avec eux d’innombrables rues du Mail un peu partout en France. Car ce jeu dans lequel on utilisait une « maille » ou maillet pour lancer une balle de buis ou de néflier dans un arceau fait d’une paille était très répandu en France. Son nom de mail, de paille-maille ou palemail donne pall mall en anglais. Un texte en latin datant de 1416 atteste de la pratique ancienne de ce jeu. Un certain Pierre de Bourdeille, plus connu sous le nom Brantôme, abbé séculier, écrivain, soldat et chroniqueur français du XVIème siècle nous apprend que le grand roi Louis XIV (1638-1715) détestait la paume, mais, qu’en revanche il adorait le mail. Le terrain des Tuileries fut d’ailleurs agrandi sous son règne. Son prédécesseur Henri II (1519-1559) était également un excellent joueur de mail.

Reconnu pour être à l’origine du golf, du croquet et même du billard, ce jeu fut pratiqué dans le midi de la France jusqu’au début du 20ème siècle (Aix-en-Provence, Montpellier où un collège s’appelle : «Collège du jeu de mail» ).

On peut le jouer de plusieurs manières. Le « grand coup » est l’équivalent du concours de drive qui consiste à envoyer la balle le plus loin possible. Les meilleurs pouvaient dépasser la marque des 200 pas (le pas sous l’ancien régime mesurait 0, 62 mètres). Le « rouët » se jouait avec plusieurs balles (quatre balles), la « partie » avec des équipes (foursome) et la « chicane » plus semblable aux règles classiques et actuelles du golf, voyait gagner celui qui atteignait un but défini avec le moins de coups possibles.

Le roi James Premier d’Ecosse, il y a presque 600 ans, avait interdit le jeu de football afin que ses troupes et ses archers en particulier restent concentrés sur l’entraînement. C’était en 1424. Trente ans plus tard, en 1457, le roi James II (ou Jacques II) confronté au même problème que son père interdira non seulement le football mais également le golf (ou gowf comme on disait en Ecosse). C’est la première trace historique de la présence du golf en Ecosse et elle prouve que ce sport s’est considérablement développé depuis 1424, époque où il n’était pas assez pratiqué pour distraire les archers du roi. Mais l’Ecossais est entêté et le golf tenace car James III devra à nouveau bannir le golf en 1471 de même que Jacques IV en 1491. Il était certainement déjà présent en Ecosse depuis longtemps. Et d’après les Français, peut-être même depuis 1421-1422. Le 21 mars 1421, les 3000 hommes de l’armée anglaise du duc de Clarence sont défaits à Baugé (Maine-et-Loire/ France) par une coalition Franco-Ecossaise dirigée par Motier de la Fayette et le comte écossais John Stuart de Buchan. Les troupes écossaises ayant assisté dans le Maine-et-Loire à une partie de soule ou de chôle, ou encore choule, auraient introduit ce jeu dans leur pays.

On trouve la première référence à la chole dans les Flandres en 1353 (peut-être même en 1262 dans un testament). Une ordonnance française de 1369 évoque le jeu de crosse fort commun en Belgique et en France : « car les seigneurs ne le dédaignaient point ». Pratiquée dans le Nord de la France et dans la région d’Angers, elle se joue à l’aide d’une crosse en bois. On projette une balle en bois vers une cible. Sur d’anciennes iconographies bourguignonnes (les Flandres appartenaient au duché de Bourgogne) on voit des hommes s’adonner à ce jeu avec des sabots munis d’un manche tenu à deux mains. Il en existe une description dans Germinal de Zola (livre IV, chapitre 6). Encore pratiqué dans le Nord de la France, la chôle se joue dans les champs après les cultures, en hiver ou dans les rues. Ce sport se joue à l’aide d’une crosse appelée également canne ou club qui comporte un « fût », c’est dire le shaft en bois de hêtre avec une poignée « le manche » et un « fer ». Cette tête métallique a deux faces, le « plat » pour jouer la soulette (balle) lorsqu’elle a un bon lie et le « pic » qui est arqué est qu’on utilise lorsque la balle est dans une ornière.

Pendant ce temps, en Hollande, on joue au Het Kolven, un jeu similaire. Ce jeu se pratique aujourd’hui en indoor, mais on en trouve des traces très anciennes également et notamment dans l’histoire de Loenen aux Pays-Bas où il fut joué en 1297 pour commémorer la capture de l’assassin du roi Floris V, un an auparavant. Nous l’avons vu, dans le nord de la France, on remplace souvent le « ch » par un « K », il n’y a plus qu’un pas linguistique de Chole à Kole ou Kolven ou gowf ou encore golf.

Alors Ecossais, Français ou Hollandais ? Si l’on en croit toutes ces références la question est légitime. Mais si l’on pousse un peu plus loin, le débat se complique car c’est en Flandres, donc en Bourgogne qu’apparaît la première trace écrite concernant le jeu le plus approchant du golf de nos jours. Ce serait sans compter avec la paganica. Le poète latin du premier siècle, Marcus Valerius Martialis s’en fait l’écho (ainsi que d’autres jeux de balles comme le trigon et le follis). Cette balle de duvet recouverte de cuir est utilisée pour jouer avec un bâton courbé, par les paysans (pagani) dans la Rome antique. En cherchant un peu dans les pays plus lointains, on trouve aussi des jeux de balle similaires au golf comme le shinty en Amérique du Sud.

Le Teto Ti-Khi au Laos est une sorte de hockey ou polo. Il se joue lors de fêtes religieuses ou pour les ouvertures des mines de sel, matériau noble par excellence. La boule est souvent offerte à Bouddha à l’issue du jeu. Suivant les lieux et les époques, on le joue avec le corps, la balle touche, le coude, le genou ou la cheville. A Ban Keun, une clause spéciale oblige le joueur qui rate la balle à s’allonger au sol pour mimer un coït avec Nang T’orani, la déesse de la terre. Vous imaginez le tableau en cas d’air shot au départ du 1 devant le club house ? (rites et cérémonies en milieu bouddhiste lao/ Marcello Zago et le bulletin de l’école française d’Extrême-Orient de Charles Archaimbault daté de 1956).

Puisque nous sommes en Extrême-Orient, il nous faut mentionner le chuiwan. Ce mot signifie littéralement « frappe de balle ». Il est décrit dans un écrit intitulé : «Dongxuan lu» commis par Wei Tan (1050-1100), il parle d’un homme qui enseigne à sa fille comment creuser des trous dans le sol et y envoyer des balles. Les Song (du Nord et du Sud de 960-1279), les Yuan (1271-1368) puis les Ming (1368-1644) y jouaient. On connaît un tableau du XVème siècle représentant l’empereur Xuande (1398-1435) cinquième empereur de la dynastie Ming jouant au chuiwan (photo ci-dessus). Alors, les chinois prétendent que ce sont les Mongols qui ont exporté le chuiwan vers l’Ecosse où il est devenu le gowf ?

En conclusion, on peu dire que l’homme s’amuse à pousser des objets ronds avec un bâton depuis des siècles et sur tous les continents. On peut également dire que le golf actuel a eu de nombreux ancêtres de par le monde. Certains ont disparu, d’autres se pratiquent encore. Mais ce jeu qui consiste à envoyer une balle à l’aide de clubs vers un trou dans le moins de coups possibles et qu’on appelle le golf est vraiment né quelque part.

Et soudain naquit le GOLF !!!

Pour ce qui est de « l’avant golf », les arguments s’accumulent en faveur de nombreuses paroisses. Chacun réclamant sa paternité avec des arguments plus ou moins légitimes, l’affaire pourrait vite devenir clochemerle. Si nous ne pouvons définir un lieu et une date de naissance précise, pour le golf en général, en revanche, on sait très bien quand et où est né notre golf actuel. Car un jeu n’est pas un jeu sans une règle du jeu. Et la première règle du jeu de golf, est apparue à Leith en Ecosse en 1744. Elle comportait exactement 13 articles numérotés suivis de 2 amendements. Quelques années plus tard, la première règle de golf officielle inspirée de la première mouture, celle qui fait acte de naissance du jeu de golf lui-même, voit le jour à Saint Andrews. A quelques kilomètres d’Edimbourg, le 14 mai 1754, ce sport qui est aujourd’hui la vraie passion de millions de joueurs dans le monde était enfin structuré. C’est donc indiscutablement en Ecosse, dans la région d’Edimbourg, et plus précisément à Saint Andrews que le golf que nous pratiquons de nos jours et que nous aimons est né. Fermez l’ban !

 

 

Les premiers parcours

A Musselburg, dans les environs d’Edimbourg en Ecosse, le 2 avril 1744 est organisé le premier tournoi de golf.

Le premier parcours créé hors d’Ecosse est Blackheath près de Londres en Angleterre 1766. Manchester 1818

 

Les premiers hors des îles Britanniques

Calcutta en Inde 1829 (The Royal Calcutta golf club).

Australie en 1839 (The Bothwell golf club en Tasmanie).

Bombay en Inde 1842 (The Royal Bombay golf club)

 

Le premier parcours sur le continent européen voit le jour à Pau en France en 1856.

Une tenace légende dit que les quatre lettres du mot golf seraient les initiales de « Gentlemen only ladies forbidden ».
Cette blague aussi machiste que cocasse est totalement fausse. Même si certains golfs sont longtemps restés réservés aux seuls hommes, le premier club de golf pour les dames existe depuis 1867 et il n’est rien moins que le célèbre « the ladies golf club at Saint Andrews ».

Nouvelle-Zélande en 1871 (The Otago golf club de Dunedin)

 

Premier parcours sur le continent américain au Canada en 1873

(The Royal Montreal golf club, par Alexandre Dennistoun immigré écossais)

Bengalore en Inde 1876 (The Bengalore golf club)

Irlande en 1881 (The Royal Belfast golf club)

Afrique du Sud 1885 (The Royal Cape golf club)

New York aux Etats-Unis en 1888. A Yonkers plus précisément, où John Reid

a d’abord créé trois trous rudimentaires avant de réaliser dans la même année/

 

Le premier club de golf des USA.

Ces mêmes années1887/1888 vit naître en France les golfs de Dinard et

Biarritz (Le phare)

Hong Kong 1889 (The Royal Hong Kong golf club)

Dinard 1890

«Pornic (44) et Granville (50) ont fêté leurs centenaires en 2012»

Les 13 règles de Leith

Voici les Règles établies en 1744 à Leith par l’Honorable Compagnie des Gentlemen Golfeurs :

1/ Vous devez mettre votre balle sur un tee à une longueur de club du trou précédent.

2/ Le tee doit être un peu surélevé par rapport au sol.

3/ Vous ne devez pas changer la balle que vous avez tapée sur le tee.

4/Vous ne devez pas déplacer les pierres, les os, ou aucun morceau de club pour l’intérêt de jouer votre balle sauf sur le green et seulement à moins d’une longueur de club de votre balle.

5/ Si votre balle va dans l’eau, ou sur toute surface d’eau, vous avez la possibilité de la sortir et de la poser derrière l’obstacle, de la remettre sur un tee, et vous pourrez la jouer avec n’importe quel club, mais vous rendrez un point à votre adversaire pour avoir ainsi sorti votre balle de l’eau.

6/ Si les balles se retrouvent où que ce soit, proches à se toucher, vous devez relever la première balle, même si vous jouez le dernier.

7/ Jouer honnêtement et non pas jouer sur la balle de votre adversaire, si elle n’est pas dans la ligne vers le trou.

8/ S’il vous arrive de perdre votre balle, parce qu’elle aura été ramassée ou de n’importe quelle autre façon, vous devez revenir à l’endroit où vous avez joué votre coup, jouer une autre balle et rendre un point à votre adversaire pour cette malchance.

9/ Toute personne qui tente de rentrer sa balle dans le trou n’a pas le droit de s’aider en marquant sa ligne vers ce trou avec un club ou quoi que ce soit d’autre.

10/ Si une balle est arrêtée par quelqu’un, un cheval, un chien ou quoi que ce soit d’autre, la balle ainsi stoppée doit être jouée là où elle s’est arrêtée.

11/ Si vous lancez votre club dans le but de jouer un coup et que vous allez assez loin dans votre mouvement pour redescendre le club vers la balle, et si, par exemple, le club se casse à ce moment-là, vous compterez le coup.

12/ Celui dont la balle est la puis éloignée du trou doit jouer d’abord.

13/ Aucune tranchée, aucun fossé ou creux fait pour la préservation du links, ni les trous des écoliers, les lignes des soldats ne doivent être considérés comme des obstacles, mais si la balle y tombe elle sera relevée, remise sur un tee, et jouée sur un club en fer. John Rattray, Captain.